Les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans une aventure entrepreneuriale mais elles sont encore minoritaires puisqu’elles représentent 40% des créations d’entreprise (Source : Les créations d’entreprise en 2018, Insee, 2019).
L’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) se mobilise pour une véritable parité en s’appuyant d’une étude sur les obstacles que rencontrent les créatrices d’entreprise.
Voyons tout de suite les 5 freins spécifiques à l’entrepreneuriat féminin.
L'accès au financement
Pour 1 femme sur 2, l’accès au financement est le frein principal à la création de leur entreprise.
En effet, elles ont deux fois plus de chances de se voir refuser un prêt bancaire que les hommes (Source : OCDE, Commission européenne, 2017, « Note de politique sur l’entrepreneuriat féminin »).
De plus, elles ne représentent que 40% des demandes de microcrédit professionnel.
Face à ces constats, l’Adie se mobilise pour permettre aux femmes, n’ayant pas accès au crédit bancaire, de quand même créer et développer leur entreprise.
En 2021, 44% des entrepreneurs que l’association a financé pour la première fois étaient des femmes, contre 41 % en 2019.
Mais quand elles obtiennent un financement, elles empruntent des montants inférieurs à ceux des hommes.
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L'articulation entre vie privée et vie professionnelle
La charge familiale incombe essentiellement aux femmes. Ainsi, concilier son rôle de maman avec sa casquette de chef d’entreprise apparaît comme un véritable défi à relever pour certaines.
En effet, 25% des entrepreneures considèrent l’articulation entre les temps personnel et professionnel comme une difficulté pour entreprendre. Ce pourcentage monte à 30% chez les femmes en quartiers prioritaires.
L'articulation entre vie privée et vie professionnelle est un véritable frein pour les femmes puisque 15% cessent leur projet entrepreneurial à cause d'une évolution de leur situation personnelle (contre 8% des hommes).
Le syndrome de l'imposteur
Selon le Journal of Behavioral Science, 70% des personnes dans le monde souffrent du syndrome de l’imposteur à un moment de leur vie.
Alimenté par un manque de confiance en soi, ce syndrome touche 25% des créatrices d’entreprise.
Minimisant leurs compétences et leurs réussites, elles ont peur de se lancer et beaucoup renoncent à leur projet à cause de cela.
Le manque de soutien de l'entourage
Le quatrième frein à la création d’entreprise que les femmes évoquent est le manque de soutien de leur entourage, pour 21% d’entre elles.
Il peut s’agir par exemple d’un doute formulé par un proche sur leurs compétences et leurs chances de succès ou d’une simple injonction de la part de leur conjoint à ne pas empiéter sur le temps dédié à leur famille.
Pour pallier le manque de soutien de l’entourage, il existe des alternatives comme le fait de se faire accompagner par des réseaux.
Les femmes l’ont bien compris puisqu’elles sont plus nombreuses que les hommes à profiter des formations et des accompagnements que propose l’Adie pour se constituer un réseau de femmes entrepreneures et tisser des liens.
En effet, elles représentent 52% des bénéficiaires des actions d’accompagnement et 65% des participants aux ateliers collectifs.
Le sexisme
1 femme sur 5 a fait l’objet de remarques sexistes dans le cadre de son projet de création et de ses activités d’entrepreneure. Ces dernières émanaient surtout de leur entourage (68%).
Son réseau de spécialistes finance (sous forme de prêt) tout type d’activité professionnelle jusqu’à 12 000€ et accompagne gratuitement les créateurs d’entreprise dans leur projet (sous forme de coaching, de webconférences, d’ateliers, de formations…).
Son action est aussi de lutter contre les freins et les stéréotypes, pour que toute personne qui le souhaite puisse devenir entrepreneur.
L'Adie compte plus de 180 agences dans toute la France, aussi bien en métropole que dans les territoires outre-mer.
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