Métier de ramoneur
Spécialisé dans le fonctionnement des conduits de cheminées, le ramoneur les inspecte, les répare et les entretient.
Découvrez la profession en détail : mission, formation, recrutement, reconversion.
Qu’est-ce qu’un ramoneur ?
Le ramoneur est un professionnel chargé d’assurer plusieurs missions relatives à l’entretien des conduits de cheminée. Il peut être amené à installer, diagnostiquer, nettoyer, entretenir ou remettre aux normes : les conduits de cheminée, les conduits de ventilation, les évacuations de fourneaux, les âtres et les chaudières.
Son travail consiste à prévenir tout risque d'incendie ou d'intoxication au monoxyde de carbone. C’est la raison pour laquelle le métier est soumis à une réglementation précise.
Le ramoneur peut également effectuer des travaux de petite maçonnerie au niveau des murs, des cloisons et du toit dans le cadre de la conception et de la mise en œuvre d’une cheminée.
ll peut intervenir chez des particuliers, dans des maisons individuelles ou des logements collectifs, mais également dans les entreprises.
Missions du ramoneur
Le métier de ramoneur comprend des missions variées :
- l’entretien de cheminées, de poêles à bois et d’installations au fuel, au mazout et au gaz
- le nettoyage des âtres, fourneaux, incinérateurs, chaudières, gaines de ventilation et dispositifs d’évacuation des fumées
- la réalisation de diagnostics et une posture de conseil pour certifier le bon fonctionnement des installations
- …
Où exerce le ramoneur ?
Un ramoneur peut être salarié dans une entreprise artisanale de ramonage.
Il peut également être à son compte comme artisan.
Tendance de la profession
Face à la hausse du prix de certains types de combustibles, de plus en plus de ménages optent pour le chauffage au bois. Par conséquent, ils ont besoin de professionnels pour effectuer le ramonage de leur cheminée ou de leur poêle…
Les recrutements sont donc nombreux et promettent de rester au beau fixe pour les années à venir.
Qualités requises pour devenir ramoneur
Le métier de ramoneur exige des compétences techniques en construction, en chauffage ainsi qu’en électricité pour les chaudières.
Le ramoneur doit être rigoureux et organisé afin d’assurer la sécurité et la protection de ses clients et de leurs biens.
Il doit être soigneux pour ne pas salir les habitations avec les poussières et suies.
Il doit également avoir une bonne condition physique, puisque la plupart de ses missions, notamment de fumisterie, s’effectuent en hauteur avec le maniement de matériel technique.
Enfin, le ramoneur doit posséder des qualités relationnelles pour conseiller au mieux, rassurer et développer sa clientèle.
Formations pour devenir ramoneur
Formation initiale
Le métier de ramoneur est accessible avec un CAP ou un BEP en maçonnerie, plâtrerie, ou maintenance.
Il est également possible de préparer le CTM Fumiste option ramoneur en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Ce certificat est délivré par la Chambre des Métiers et de l'Artisanat.
Formation continue
Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, il est possible de devenir ramoneur par la voie de la formation continue en préparant les diplômes cités ci-dessus.
Le CTM Fumiste option ramoneur peut aussi se préparer en formation continue ou par la VAE.
Une autre option est de préparer le titre de Ramoneur fumiste (Titre de niveau 3 enregistré au RNCP) du Comité scientifique et technique des industries climatiques (COSTIC). La formation dure 20 jours et s’adresse aux personnes titulaires d’une certification de niveau 3 minimum (CAP, BEP, Titre) ou de niveau d'étude du second cycle de l'enseignement général (seconde, première).
Tout au long de sa carrière, le professionnel doit se former car les normes évoluent avec le temps.
Évolutions possibles du ramoneur
Après quelques années d'expérience, un ramoneur peut se mettre à son compte en tant qu’artisan.
Il peut également suivre des formations complémentaires pour élargir son domaine de compétence et ainsi sa clientèle potentielle.
Salaire d’un ramoneur
La rémunération d’un ramoneur varie en fonction de son niveau d’expérience, de l’entreprise dans laquelle il exerce, mais également en fonction de son statut (salarié ou indépendant).
Un ramoneur perçoit un salaire net d'environ 1 600€ en début de carrière et jusqu’à 4 000€ environ en fin de carrière.
A son compte, il facture les ramonages entre 30€ et 80€. Son salaire peut atteindre les 5 500€ bruts par mois.
Envie d’une reconversion en tant que ramoneur ?
Avantages d’une reconversion en tant que ramoneur
- En raison du prix de certains types de combustibles, de plus en plus de ménages choisissent un système de chauffage au bois. C’est donc un métier qui recrute et qui a de l’avenir.
- Le métier est accessible avec une formation courte.
- Le ramoneur travaillant souvent seul, le métier permet une grande autonomie.
- Salaire attractif après quelques années d’expérience ou pour les professionnels à leur compte.
Inconvénients d'une telle reconversion
- Le ramoneur est sans cesse exposé à la poussière. Il doit impérativement se protéger avec un casque, des gants, une combinaison et des chaussures de sécurité.
- C'est une profession qui nécessite une bonne condition physique car il travaille en hauteur avec des risques de chutes et effectue des mouvements assez répétitifs qui fatiguent le dos et les épaules.
- Le volume d’activité du ramoneur est variable selon les saisons. Il s’intensifie en automne et en hiver, périodes où les systèmes de chauffage sont mis en marche.
Compétences de base indispensables pour se lancer
Savoir
- Normes de sécurité liées au gaz
- Electricité
- Électrotechnique
- Techniques de filtration
- Règles et consignes de sécurité
- Mécanique
- Calcul dimensionnel (surface, volume, ...)
- Lecture de plan, de schéma
- Procédés de brasage
- Techniques de sertissage
- Techniques de cintrage
- Techniques de soudure
- Techniques d'amélioration énergétique des bâtiments
Savoir-faire
- Démonter une ancienne installation
- Poser des éléments sanitaires
- Installer des équipements de chauffage
- Réaliser des travaux de raccordement aux appareils de chauffage et éléments sanitaires
- Poser des tuyauteries
- Installer une pente d'écoulement
- Tester l'étanchéité d'une pente d'écoulement
- Réaliser un diagnostic de panne ou de dysfonctionnement d'installation
- Changer une pièce défectueuse
- Réparer une pièce défectueuse
- Vérifier les pressions et températures, les échanges de chaleur, ... et ajuster les réglages
- Creuser des saignées
(Source: ROME F1603 - Installation d'équipements sanitaires et thermiques)
Par où commencer sa reconversion de ramoneur ?
Changer de métier au profit de celui de ramoneur n'est pas assimilable à une opportunité que vous pouvez saisir au "bon moment". C'est un projet, comme tout autre, que vous devez anticiper en prenant le temps nécessaire. Comme le disait Arthur Ashe, "une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation"…
Vouloir se former, en prélude à votre reconversion professionnelle de ramoneur, peut être une décision salutaire surtout si vous n’avez aucune des formations initiales précédemment listées ou des compétences indiquées ci-avant.
La formation peut en effet être, dans une certaine mesure, la clé d’une reconversion professionnelle en tant que ramoneur mais pas forcément car une chose est sûre : se reconvertir ne rime pas toujours avec se former.
Le mieux est de prendre le temps de préparer votre reconversion professionnelle en faisant le point sur votre situation et vos compétences actuelles. Pour cela, faire appel à un expert en évolution professionnelle pourra être un excellent préalable. Cela mettra à nu vos forces et faiblesses en matière de connaissances et d’aptitudes, et, conséquemment, vos besoins réels en formation (personnalisée), y compris l’organisme de formation qui répondra le plus précisément possible à ces besoins.
Comment financer votre reconversion ?
Il existe différents dispositifs pour financer en tout ou partie votre reconversion.
Salariés en CDI, en CDD ou en intérim
- Compte personnel de formation (CPF)
- CPF de transition professionnelle
- Plan de développement des compétences
- promotion par alternance Pro-A
Demandeur d’emploi
- Compte personnel de formation (CPF)
- Aide Individuelle à la Formation (AIF)
- Contrat de professionnalisation
Intérimaire
- Compte personnel de formation (CPF)
- CPF de transition professionnelle
- Contrat de professionnalisation
- FAFTT (Fonds d’assurance Formation du Travail Temporaire)
Indépendant
- Compte personnel de formation (CPF)
- FAF (fonds d’assurance formation)
- Crédit d'impôt pour la formation des dirigeants d’entreprise
Fonctionnaire
- Compte personnel de formation (CPF)
- Congé de formation professionnelle (CFP)