Quelles sont les missions d’un marbrier ? Quelle formation suivre pour exercer ce métier ? Quels sont ses débouchés et son salaire ? Les réponses vous sont apportées par cette fiche métier de marbrier.

Sommaire

    Métier de marbrier

    Véritable artisan de la pierre, le marbrier est spécialisé dans le sciage, la taille et le polissage du marbre en blocs ou en tranches.

    Découvrez la profession en détail : mission, formation, recrutement, reconversion.

    Qu’est-ce qu’un marbrier ?

    Un marbrier scie, taille et polit la pierre pour lui donner la forme et l'aspect voulus par le client. 

    Il peut intervenir dans le domaine de la décoration (salle de bain, cuisines, cheminées, corniches, carrelages, escaliers...) mais aussi dans le secteur funéraire (stèles, monuments...) ou encore dans la restauration du patrimoine.

    Ses conditions de travail se sont nettement améliorées : la tâche est moins pénible et plus sécurisée grâce à de nouveaux outils. 

    Missions du marbrier

    En atelier, le marbrier

    • trace des épures et des croquis d’éléments d’ouvrages simples
    • découpe, assemble et polit les pierres 
    • réalise les finitions
    • conduit des machines et équipements, en assure l’entretien élémentaire et la maintenance de premier niveau.

    Sur le chantier, il 

    • réalise la pose des éléments d’ouvrages préparés en atelier
    • réalise des travaux de restauration 

    En tant que marbrier funéraire, il effectue la pose de stèles et monuments funéraires, et participe à leur entretien et, éventuellement, à leur réparation et à leur restauration.

    Où exerce le marbrier ?

    Le marbrier peut exercer au sein d'une entreprise du bâtiment, de taille de pierre, du funéraire ou d’un établissement public…

    Il peut également travailler à son compte.

    Tendance de la profession

    En France, environ 500 entreprises font de la taille de pierre et de marbrerie. Une cinquantaine se consacre à la marbrerie fine (marqueterie, gravure).

    Le marché du marbre dans le bâtiment a ralenti avec l’avènement de la sidérurgie et du béton. Certains marbriers du bâtiment ont choisi de se tourner vers la restauration de marbre : un marché où la demande ne faiblit pas.

    Qualités requises pour devenir marbrier

    Le métier de marbrier exige plusieurs compétences :

    • Connaissance experte des différents types de pierre
    • Maîtrise des outils et des méthodes techniques de la taille de pierre
    • Connaissance des règles de sécurité inhérentes à l'exercice de la profession

    Afin de manipuler les engins de chantier, il est également vivement conseillé d’être titulaire de CACES et même d’un permis poids lourd.

    Il requiert également les qualités suivantes :

    • Précision
    • Créativité
    • Sens artistique
    • Aisance relationnelle
    • Bonne condition physique
    • Sens de l’écoute et empathie pour un marbrier funéraire

    Formations pour devenir marbrier

    Formation initiale

    Niveau CAP

    • CAP marbrier du bâtiment et de la décoration
    • CAP tailleur de pierre

    Niveau BAC

    • Bac pro métiers et arts de la pierre
    • BP métiers de la pierre

    Formation continue

    Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, il est possible de devenir marbrier  par la voie de la formation continue en préparant les diplômes cités ci-dessus ou le TP Tailleur de pierre.

    Évolutions possibles du marbrier

    Après quelques années d’expérience, un marbrier peut se mettre à son compte et créer sa propre entreprise de marbrerie funéraire par exemple.

    Salaire d’un marbrier

    Un marbrier commence sa carrière au SMIC. À son compte, sa rémunération est variable.

    Envie d’une reconversion en tant que marbrier ?

    Avantages d’une reconversion en tant que marbrier

    • Le métier est accessible rapidement : un CAP suffit.

    Inconvénients d'une telle reconversion 

    • La profession implique la manipulation d'outils coupants, vibrants et à chocs.

    Compétences de base indispensables pour se lancer Savoir

    • Caractéristiques des pierres
    • Histoire de l'art
    • Styles architecturaux
    • Techniques de calepinage
    • Calcul dimensionnel (surface, volume, ...)
    • Techniques de taille de pierre
    • Utilisation d'outillages électroportatifs (scie électrique, ponceuse, ...)
    • Règles et consignes de sécurité
    • Lecture de plan de taille
    • Chiffrage/calcul de coût
    • Prise d'empreinte d'ouvrage
    • Conception et Dessin Assistés par Ordinateur (CAO/DAO)
    • Gestes et postures de manutention

    Savoir-faire

    • Établir un devis d'intervention
    • Identifier les contraintes d'un projet
    • Sélectionner des blocs de pierre selon les caractéristiques de l'objet à tailler
    • Réaliser les dessins d'une pièce ou d'un ensemble
    • Déterminer le positionnement des pierres
    • Reporter les repères de taille sur un bloc de pierre
    • Réaliser des gabarits de fabrication
    • Tailler la pièce ou les éléments de l'ensemble
    • Réaliser des opérations de polissage sur pierre
    • Réaliser des opérations de gravure sur pierre
    • Monter des pierres, des revêtements en pierre

    (Source: ROME F1612 - Taille et décoration de pierres)

    Par où commencer sa reconversion de marbrier ?

    Changer de métier au profit de celui de marbrier n'est pas assimilable à une opportunité que vous pouvez saisir au "bon moment". C'est un projet, comme tout autre, que vous devez anticiper en prenant le temps nécessaire. Comme le disait Arthur Ashe, "une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation"…

    Vouloir se former, en prélude à votre reconversion professionnelle de marbrier, peut être une décision salutaire surtout si vous n’avez aucune des formations initiales précédemment listées ou des compétences indiquées ci-avant.

    La formation peut en effet être, dans une certaine mesure, la clé d’une reconversion professionnelle en tant que marbrier mais pas forcément car une chose est sûre : se reconvertir ne rime pas toujours avec se former. 

    Le mieux est de prendre le temps de préparer votre reconversion professionnelle en faisant le point sur votre situation et vos compétences actuelles. Pour cela, faire appel à un expert en évolution professionnelle pourra être un excellent préalable. Cela mettra à nu vos forces et faiblesses en matière de connaissances et d’aptitudes, et, conséquemment, vos besoins réels en formation (personnalisée), y compris l’organisme de formation qui répondra le plus précisément possible à ces besoins.

    Comment financer votre reconversion ?

    Il existe différents dispositifs pour financer en tout ou partie votre reconversion.

    Salariés en CDI, en CDD ou en intérim

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • CPF de transition professionnelle  
    • Plan de développement des compétences 
    • promotion par alternance Pro-A

    Demandeur d’emploi

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • Aide Individuelle à la Formation (AIF) 
    • Contrat de professionnalisation

    Intérimaire

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • CPF de transition professionnelle  
    • Contrat de professionnalisation
    • FAFTT (Fonds d’assurance Formation du Travail Temporaire)

    Indépendant

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • FAF (fonds d’assurance formation)
    • Crédit d'impôt pour la formation des dirigeants d’entreprise

    Fonctionnaire

    • Compte personnel de formation (CPF)
    • Congé de formation professionnelle (CFP)
    Article mis à jour le 25/01/2024
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