Avec l’adoption du budget 2025, la formation professionnelle subit une coupe budgétaire drastique. Apprentissage, CPF, reconversion : plusieurs dispositifs voient leurs financements réduits, suscitant des inquiétudes chez les professionnels du secteur. Face à ces ajustements, l’accès à la formation et à l’emploi pourrait devenir plus complexe.

Sommaire

    Forte baisse du budget de la formation professionnelle 

    C’est dans un contexte de rigueur budgétaire marqué par un plan d’économies de 50 milliards d’euros d’ici 2027 que le Premier ministre François Bayrou présentait et faisait adopter le budget du 6 février 2025. 

    Ces coupes budgétaires impactent de nombreux secteurs, y compris celui de l’emploi et de la formation professionnelle où les moyens alloués à ce dernier s’avère particulièrement sévère, avec une baisse de près de 4 milliards d’euros par rapport au budget initial de 2024.

    Budget d’apprentissage amputé 

    L’apprentissage subit lui aussi de plein fouet les restrictions budgétaires avec une diminution d’un milliard par rapport à l’année précédente soit une enveloppe ramenée à 9,7 milliards d’euros. 

    Parmi les mesures marquantes, l’aide aux employeurs pour l’embauche d’un apprenti est revue à la baisse. À partir de 2025, les entreprises de moins de 250 salariés percevront une aide de 5 000 € pour la première année du contrat (contre 6 000 € auparavant), tandis que les autres entreprises recevront seulement 2 000 €. 

    Par ailleurs, les financements alloués aux régions pour l’apprentissage sont également en diminution, avec une réduction de 50 millions d’euros.

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    CPF : un reste à charge en hausse

    Le compte personnel de formation (CPF) voit son reste à charge revalorisé en 2025. Initialement fixé à 100 euros, il est désormais indexé sur l’inflation et passe à 102,23 € à compter du 1er janvier 2025. 

    Ainsi, toute personne souhaitant mobiliser ses droits CPF pour financer une formation devra systématiquement s’acquitter de cette somme, même si ses droits couvrent l’intégralité du coût de la formation.

    Réforme de la mention complémentaire 

    Dès janvier 2025, la mention complémentaire, formation post-bac ou post-CAP permettant de se spécialiser dans un domaine précis, change d’intitulé pour devenir le certificat de spécialisation. 

    Si le nom évolue afin de mieux mettre en avant le caractère diplômant de la formation, le contenu pédagogique et la durée d’un an restent inchangés.

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    Accompagnement renforcé pour les demandeurs d’emploi avec France Travail

    Depuis janvier 2025, l’inscription des demandeurs d’emploi à France Travail est automatique. Objectif : assurer un accompagnement plus personnalisé des personnes sans emploi en l’orientant vers l’organisme de formation le plus adapté à son profil. 

    Un conseiller l’aidera à définir et construire un projet professionnel cohérent avec ses aspirations et le marché du travail. Pour renforcer cet engagement, chaque demandeur d’emploi devra signer un contrat d’engagement, assorti d’un plan d’action détaillé afin d’optimiser ses chances de retour à l’emploi.

    Modernisation et simplification de la VAE

    La validation des acquis de l’expérience (VAE) fait l’objet d’une réforme destinée à la rendre plus accessible et efficace. Un service public de la VAE est mis en place sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP), bénéficiant d’un budget de 3 millions d’euros pour 2025. Par ailleurs, un financement de 39,4 millions d’euros est prévu pour soutenir les parcours de validation des compétences. L’objectif est de simplifier les démarches et de faciliter l’obtention des certifications inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) via la VAE.

    Transitions professionnelles : un soutien ciblé aux salariés en reconversion

    Le dispositif "Transitions collectives", doté de 8 millions d’euros, se positionne comme un levier essentiel pour accompagner les reconversions professionnelles. Il a pour mission d’orienter les salariés dont l’emploi est menacé vers des secteurs en tension, favorisant ainsi leur repositionnement sur des métiers porteurs. Une approche territoriale est privilégiée, notamment à travers les contrats de plan État-régions (CPER). Pour renforcer cet accompagnement, des organismes comme le CARIF, l’OREF et l’ARACT bénéficieront d’une enveloppe de 20,13 millions d’euros en 2025.

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    Article mis à jour le 24/02/2025
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