De nos jours, de plus en plus de personnes veulent pouvoir être leur propre patron et se lancer dans l’auto-entrepreneuriat. Pour ce faire, il est important de bien s’informer et connaître les différences qui existent entre les diverses structures.
La micro-entreprise est une alternative qui permet le lancement rapide d’une activité pour les personnes voulant devenir auto-entrepreneur.
Définition de la micro-entreprise
La micro-entreprise est une structure que l’on peut aussi appeler entreprise individuelle. Elle ne constitue pas une société et ne possède pas de personnalité juridique distincte de celle de l’entrepreneur qui la gère.
À la différence d’une société classique, la micro-entreprise peut accueillir un maximum de 10 salariés.
Elle bénéficie aussi d’un régime social et fiscal allégé qui permet aux entrepreneurs à la tête de celle-ci de se focaliser sur leur secteur d’activité et leur business.
Enfin, cette structure ne doit pas dépasser le chiffre d'affaires qui lui est imposé.
S'il s’agit d’une activité commerciale, artisanale ou libérale il faudra que le chiffre d'affaires soit inférieur à :
- 188 700€ pour les activités de vente de marchandise, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place et fourniture de logements
- 77 700€ pour les prestations de services artisanales, prestataions de services et location de locaux d'habitation meublés, profession libérales non réglementées affiliées au régime général et à la CIPAV.
Différence micro-entreprise et auto-entrepreneur ?
Avant 2016 un entrepreneur avait le choix entre deux options lors de la création de son entreprise, il existait donc de grosses différences entre micro-entreprise et auto-entrepreneur.
On peut expliquer ces différences grâce au tableau ci-dessous :
|
Micro-entreprise |
Auto-entrepreneur |
Régime Sociale |
Soumise au régime des travailleurs indépendants |
Cotisations calculées sur la base du chiffre réalisé |
Régime Fiscal |
Redevable de l’impôt sur le revenu sur le montant brut de ses revenus sur l’année |
Permet à l’auto-entrepreneur de payer son impôt sur le revenu via un pourcentage prélevé directement sur son chiffre d’affaires brut |
Depuis 2016 et la loi Pinel, il n’existe plus de différences Les deux régimes ont fusionné pour donner un seul et même régime : la micro-entreprise.
Toutefois le mot “auto-entrepreneur” reste le terme employé par la majorité des personnes pour désigner un entrepreneur qui crée sa micro-entreprise.
Depuis cette loi, un entrepreneur souhaitant créer sa micro-entreprise sera régi par les deux régimes suivants :
- Régime micro-fiscal : le micro-entrepreneur est imposé sur son chiffre d’affaires, après déduction d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels (34% pour une activité de prestation de services, 50% pour une activité libérale, 71% pour une activité de vente de marchandises). Il est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
- Régime micro-social : le micro-entrepreneur est affilié à la Sécurité Sociale des micro-entrepreneurs. C’est un régime social simplifié qui permet de calculer ses cotisations sociales grâce à un taux réduit de prélèvement forfaitaire, appliqué sur le chiffre d’affaires brut du micro-entrepreneur, chaque mois ou chaque trimestre.
Comment devenir auto entrepreneur ?
Il existe trois moyens différents de déclarer votre entreprise :
- Vous pouvez la déclarer au CFE (Centre de formalités des entreprises) en fonction de votre secteur d’activité.
- Vous pouvez la déclarer directement sur internet si vous vous sentez plus à l’aise sur www.guichet-entreprises.fr ou sur les sites du CFE : Urssaf, CCI ou chambre des métiers et de l’artisanat
- Vous pouvez aussi vous rendre directement sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr afin de créer votre propre entreprise
Une fois les démarches finies vous serez immatriculé au RNE (Registre national des entreprises) qui vous fournira un numéro Siren représentant le numéro d’identification de votre entreprise.
Enfin, il faut préciser que si l’activité pratiquée a un rapport avec le secteur de l’artisanat ou du commerce, il faudra demander une inscription au répertoire des métiers pour le premier et au registre du commerce et des sociétés pour le deuxième.
Ces formations pourraient vous intéresser
- Moins d’1 minute
- Sans engagement
- Plus de 100 partenaires
Avantages et inconvénients de la micro-entreprise
Avantages :
1 – Une gestion de l’entreprise simplifiée
Beaucoup de personnes n’osent pas sauter le pas. Entre l'envie et la création même de son auto-entreprise, la crainte prend souvent le dessus.
Cette peur est due au manque d’information et à la difficulté d’une gestion trop lourde de l’entreprise au quotidien.
C’est pour cela que la micro-entreprise est une solution à ces problèmes étant donné qu’elle bénéficie d’un régime social et fiscal allégé permettant de se consacrer pleinement à son activité et d'alléger la part de la gestion administrative d'une entreprise.
2 - Rapidité de la création
Il est très long de créer et de mettre en place une entreprise lambda.
La micro-entreprise est différente. Les démarches peuvent entièrement être faites sur internet et prendront de manière générale d'une à quatre semaines.
3 - Un régime fiscal à votre avantage
En tant qu’auto-entrepreneur, vous n’êtes pas redevable de la TVA si vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d’affaires.
De plus, côté impôts, les auto-entrepreneurs ont la possibilité d’opter pour le versement libératoire.
Dans ce cas, lors de leur déclaration mensuelle ou trimestrielle de chiffre d’affaires, un pourcentage supplémentaire sera prélevé au titre de l’impôt sur le revenu et viendra s’ajouter aux cotisations sociales. Le taux du versement libératoire dépend de la nature de l’activité.
4 - Possibilité de cumuler les activités
Le statut d’auto-entrepreneur est accessible à tout le monde et peut être vu comme une activité secondaire. À ce titre, il est possible de garder votre statut actuel et d’avoir votre micro-entreprise comme complément de revenu.
Inconvénients :
1 – Des plafonds de chiffre d’affaires limités
Il existe un seuil du chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour chaque entreprise.
Une fois celui-ci dépassé il sera obligatoire pour vous de passer à une entreprise normale.
2 – Une couverture sociale limitée
La couverture sociale des micro-entreprises est différente de celle des entreprises normales.
- La validation des trimestres de retraite n’est disponible pour les auto-entrepreneurs qu’au-dessus d’un seuil de chiffre d’affaires qu’il faut dépasser, ce chiffre d’affaires varie en fonction du secteur d’activité
- Les auto-entrepreneurs ne cotisent pas pour le chômage
3 – Une responsabilité supplémentaire
La micro-entreprise est une structure particulière que l’on peut aussi appeler entreprise individuelle. Elle est donc logiquement enregistrée sous le nom de son dirigeant et ne possède pas de personnalité morale.
Par conséquent, il n’y a aucune différence entre le patrimoine personnel et l’auto-entrepreneur.
Dans ce cas, si le dirigeant de la micro-entreprise éprouve quelques soucis de paiement, ses biens personnels ne sont pas protégés et peuvent être saisis.
Nos conseils
La création d'une micro-entreprise est ouverte à tous, demandeurs d'emploi, retraités, salariés, fonctionnaires ou encore créateurs étranger.
Mais il reste cependant des acquis et des compétences qu’il est recommandé de posséder afin de savoir gérer son entreprise et de pouvoir mener à bien son business.
C’est pour cela que le premier conseil que l’on pourra vous donner est de vous assurer que ce régime ou cette structure est bien adapté à votre manière de penser et qu’elle correspond à ce que vous cherchez.
Pour cela nous vous recommandons dans un premier temps de faire un bilan de compétences entrepreneurials.
Afin d’avoir plus d’informations n’hésitez pas à entrer en contact avec un réseau d’accompagnement ou des experts pour rendre la création et la gestion de votre entreprise plus simple.
Si vous avez besoin d’aide n’hésitez pas à faire le test ci-dessous !!
- Catégories :
- Indépendants