Que l’on recherche un métier plus stimulant, qu’on souhaite donner un second souffle à sa carrière ou simplement, que l’on désire une meilleure qualité de vie, nombreuses sont les raisons qui nous poussent à se diriger vers une nouvelle voie professionnelle.

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    Quel est le point commun entre tous les candidats à la reconversion ? Leur impatience.

    En effet, dans une société ou tout va plus vite, de la commande de sa pizza à la réservation en ligne de son voyage à l’autre bout du monde, on espère forcément que débuter une nouvelle vie sera tout aussi rapide.

    Dans ce monde de l’instantané où notre aptitude à prendre le temps est mise à mal, la durée d’une reconversion peut parfois être mal vécue si nous n’avons pas pris la peine de se renseigner dessus au préalable.

    Mais qu’est-ce qui peut influencer concrètement cette durée ?

    Durée moyenne d’une reconversion : 9 à 12 mois

    Tout comme la construction d’un bâtiment, mener à bien une reconversion nécessite de disposer de toutes les pièces en amont pour pouvoir les agencer convenablement. On ne commence pas par le toit avant d’avoir monté les murs.

    C’est pourtant l’erreur la plus fréquente commise par les candidats. Un test de personnalité en ligne ou un quiz de quelques questions pour déterminer quel métier est fait pour vous et voilà que vous avez identifié avec certitude le chemin à prendre et les pistes à suivre.

    Pourtant, avec tant de précipitation, vous risquez fort de payer les pots cassés plus vite que vous ne pourriez l’imaginer car ces pistes ne vous poussent souvent qu’à vous focaliser sur les besoins urgents à combler et les réponses qu’elles apportent ne sont en fait que l’arbre qui cache la forêt.

    Le manque d’approfondissement conduit alors soit à l’abandon pur et simple en cours de route devant trop d’obstacles ou trop de contraintes, soit à un projet mal ficelé qui débouchera sur une nouvelle vie peu palpitante où l’épanouissement ne sera pas au RDV.

    Se donner du temps limite les erreurs mais surtout, permet de prendre plus de plaisir à cette aventure. Débarrassé de l’urgence, vous êtes plus enclin à explorer diverses voies, à prendre du recul sur vous-même et surtout, à éviter une réponse pré-mâchée. Vous devenez ainsi l’acteur de votre avenir.

    En moyenne, une reconversion dure une bonne année mais plusieurs éléments que nous allons découvrir ci-après influencent cette durée qui peut être beaucoup plus longue. Il est important d’en prendre conscience et de l’accepter pleinement.

    Éléments qui influencent la durée d’une reconversion ?

    Le métier visé

    L’enquête métier

    Soyons un peu cohérents. Cela fait certainement déjà plusieurs années que vous exercez votre profession actuelle. Si vous souhaitez en changer, c’est évidemment qu’elle ne vous convient plus suffisamment et que vous pensez que l’herbe sera plus verte ailleurs.

    Il serait dommage de faire fausse route.

    Avant de s’engager dans un processus de reconversion professionnelle, il est important de se renseigner sur les secteurs d’activité et les métiers dans lesquels vous envisagez de travailler. Se faire une idée d’un nouveau métier demande du temps. Cela peut être comparé à une chasse au trésor où chaque étape orientera la prochaine. Si cette étude est trop superficielle, elle fera abstraction de pans entiers de la réalité du métier et vous en laissera une vision idéalisée et faussée.

    Cette enquête métier, réalisée sur le terrain auprès des professionnels du secteur qui vous intéresse, permet de comprendre les enjeux de la profession, les conditions d’accès, les formations à suivre et d’une manière générale, recueillir des informations concrètes pour aider à faire votre choix.

    Prendre le temps d’enquêter sur des secteurs et le marché de l’emploi mais aussi d’expérimenter les métiers qui vous intéressent est une expérience enrichissante pour faire émerger des voies de reconversion possibles ou affiner un projet existant.

    Évidemment, la durée de ces expériences dépendra du nombre de métiers à tester et à enquêter.

    La formation

    La formation peut s’imposer ou non selon votre projet de reconversion mais plus le changement va être radical, plus la formation s’imposera et plus cette durée risque d’être élevée. Certaines professions étant réglementées, il vous sera impossible d’exercer sans obtenir un diplôme ou une certification. Si le métier envisagé n’est pas réglementé, un point sur vos connaissances et celles exigées pour occuper ce nouvel emploi pourra être suffisant bien qu’une formation soit utile au perfectionnement de vos compétences ou à l'acquisition de nouvelles qualifications. 

    Prenons un exemple pour illustrer ces propos.

    Imaginons que vous soyez secrétaire juridique et que vous envisagiez de vous reconvertir en tant qu’assistante RH, un bon nombre de vos compétences actuelles vont être aisément transposables et vous ne vous éloignerez pas trop de votre domaine d’activité. En complétant votre bagage actuel par une formation courte certifiante, votre reconversion ne prendra que quelques mois. 

    En revanche, si vous êtes agent immobilier et que vous souhaitez évoluer en tant que contrôleur de gestion, les études seront beaucoup plus longues (au moins 3 ans).

    De nombreux critères peuvent influencer la durée de la formation :

    • Votre vie privée et professionnelle actuelle : si vous souhaitez continuer à travailler durant cette période, il est fort possible que le temps d’étude soit plus long ;
    • La forme de la formation : si vous suivez une formation à distance, vous pourrez étudier à tout moment tandis qu’en présentiel, cela dépendra des sessions ;
    • Le type de la formation : est-ce une formation courte certifiante, un concours ou une formation diplomante sur plusieurs années ?
    • Votre bagage actuel : vos connaissances ou diplômes vous permettent-ils de profiter de dispenses ? Pouvez-vous passer une VAE ?

    Faire le choix de l’entrepreneuriat

    Au-delà d’être un rêve pour beaucoup de Français, l’entrepreneuriat devient un moyen d’exercer le métier que l’on veut et surtout comme on le veut. Il ouvre le champ des possibles sans aucune barrière de diplômes ni d’expériences.

    Mais choisir cette voie n’est pas anodin et demande du temps et de la réflexion puisqu’il faut faire une étude de marché au préalable, se former (obligatoire pour certains métiers), se faire connaître, développer un réseau.

    Notre propre introspection

    La réussite d’une reconversion professionnelle passe impérativement par une bonne connaissance de soi et sollicite donc un fort travail d’introspection et d’observation de soi dans son rapport à soi-même autant qu’aux autres et au travail.  En effet, la connaissance de soi est une composante essentielle du bien-être et de l’épanouissement personnel et professionnelle. Dans le cas d’une reconversion, cet élément ne doit pas être négligé.

    L’introspection personnelle est un processus d’analyse de soi qui permet d’accéder à une meilleure compréhension de vos valeurs, votre mode de pensée, le sens de vos émotions, de vos ressentis… En bref, de vous connecter tout simplement à votre monde interne. 

    Cela va sans dire que cette réflexion poussée n’est pas l’exercice de quelques minutes et ne se fait pas à travers de simples tests de personnalité trouvés en ligne. La connaissance de soi est un territoire difficile à conquérir seul et qui demande de prendre le temps de s’y attarder.

    Pour bien commencer sa reconversion, rien de tel qu'une bonne introspection qui commencera par :

    • Vos motivations profondes (passion, valeurs, expériences personnelles significatives…)
    • Vos motivations au travail (salaire, flexibilité des horaires, prise de décisions, ambiance, taille de l’entreprise…)
    • Vos points d’amélioration (sens de la négociation commerciale, les chiffres, l’anglais, la confiance en soi…)

    Une fois ces premiers éléments étudiés, une introspection plus détaillée pour valider votre reconversion professionnelle sera à mener. À ce stade, l’analyse tiendra compte de vos contraintes extérieures : famille, finances, sécurité…

    Notre peur de se jeter à l’eau

    Les freins à la décision sont nombreux : peur de se tromper, peur d’échouer, peur de la complexité, peur des soucis financiers, peur de reprendre les études…

    Pour cette raison, nombreux sont les candidats qui tardent à débuter leur processus de reconversion ou à freiner des 2 pieds quand ils arrivent au bout de celui-ci. Ces craintes sont également des éléments qui influencent la durée d’un tel projet.

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    • Reconversion
    Article mis à jour le 12/01/2024
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