Alors oui, de nombreuses aides financières existent et nous ne nous privons pas de vous le faire savoir régulièrement sur notre site mais restons lucides, vous aurez certainement à mettre la main à la poche.
Pour mieux le comprendre et surtout vous aider à budgétiser votre projet de reconversion, décomposons les différents postes de dépense ou de charge possibles que vous allez devoir supporter.
Dépenses liées à la préparation et à la construction du projet
Une reconversion professionnelle ne s'opère pas à la légère car elle aura un impact important sur votre vie future.
Pour ne pas brûler les étapes et donner toutes les chances de réussite à cette aventure, il est important de faire les bons choix et pour cela, mieux vaut être bien accompagné.
Bien entendu, vous pouvez commencer en profitant des nombreux conseils de sites tels que le nôtre. C’est gratuit et vous aidera à mieux appréhender la suite.
Ensuite, réalisé gratuitement à l’extérieur de l’entreprise, par des opérateurs spécifiques (FONGECIF, APEC, prestataires désignés par la Région…), le Conseil en évolution professionnelle (CEP) est également très utile et vise un objectif : permettre à chacun d’améliorer sa qualification, d’évoluer professionnellement et de sécuriser son parcours professionnel en offrant un service d’orientation, une aide pour évoluer professionnellement et un service sur-mesure.
Toutefois, ces deux entrées en matière ne sont pas suffisantes. Que vous optiez pour une reconversion totale ou préfériez booster votre carrière professionnelle, vous ne devriez pas vous lancer seul. Et c’est une très bonne chose car être accompagné par un professionnel de l’évolution professionnelle augmentera considérablement vos chances de réussite. La contrepartie, ce sont les montants que cela va nécessiter.
Si vous optez pour le bilan de compétences, il faudra compter entre 1400€ à 3000 € suivant les prestations qui pourra être pris en charge en tout ou partie par votre CPF.
Si vous préférez être accompagné par un coach carrière, le montant dépendra du nombre de séance et du coût de celle-ci, les tarifs étant très différents d’un professionnel à l’autre. Grosso modo, le coût final reviendra quasiment à la même chose qu’un bilan de compétences mais la prise en charge financière n’est pas garantie.
Dépenses liées à la formation
Le coût de la formation est souvent la principale raison pour laquelle les Français ne se forment pas. En effet, près de 40% estiment que le financement d’une formation est trop coûteux mais près d’un tiers reconnaît également ne pas connaître leurs droits à formation.
Mais choisir de se reconvertir implique bien souvent de repasser par la case formation.
La formation continue désigne l’ensemble des formations ouvertes aux personnes actives ayant déjà quitté les bancs de l’école depuis au moins deux années et ces formations ont un coût.
Certes, il est compliqué de définir un tarif moyen puisqu’il va varier suivant la durée, le centre de formation, le niveau visé, la qualification, le type d’enseignement…. Les organismes privés ne bénéficiant pas ou peu de financement de l’État ou autres types de financement, les formations coûtent plus chères que pour des établissements publics.
On peut ainsi passer de quelques centaines d’euros pour une formation axée sur une compétence en particulier à plusieurs milliers d’euros pour des formations de 2-3 ans.
Au coût de base de la formation, il faut tenir compte de nombreux éléments qui ne sont pas forcément pris en charge par le CPF ou d’autres aides financières :
- frais de dossier ;
- frais d'inscription ;
- frais pédagogiques ;
- frais de présentation à l'examen ;
Dépenses liées aux outils pédagogiques et autres accessoires
Quand on décide de se former, il faut garder à l’esprit que des outils ou accessoires supplémentaires à ceux fournit par le centre de formation peuvent être nécessaires tout comme des frais et dont le coût ne sera pas finançable.
Par exemple :
- Les frais postaux (en cas de formation à distance) ;
- Les frais de location ou d’achat de matériel comme des manuels (livres, guides…), des logiciels (Photoshop, Ciel…), des accessoires (têtes à coiffer, couteaux de cuisine…), un ordinateur
- L’achat de tenues surtout en cas de stage ou d’alternance (tablier, chaussures de sécurité…)
- Frais de déplacement
- Frais de restauration
Perte de salaire
Changer de métier signifie le plus souvent une baisse de salaire significative voire complète durant toute la période de préparation et de formation qu’il vaut mieux anticiper pour éviter de se trouver face à une situation forte inconfortable. Car à moins d’avoir un matelas suffisamment épais sur lequel se reposer, toute la période qui précède ce changement de vie demande à être anticipé.
Définir le(s) financement(s) possible(s)
Une fois votre besoin financier défini, il est temps de mesurer le montant des financements disponibles et le montant réel qui restera votre charge.
En effet, plusieurs organismes peuvent prendre en charge financièrement tout ou partie de votre reconversion professionnelle. Par exemple, à la fin de chaque année, le CPF est alimenté automatiquement proportionnellement au temps de travail réalisé au cours de l'année et dans la limite d'un plafond.
Le montant versé est de 500€ par an avec un plafond de 5 000€. Pour les salariés peu ou pas qualifiés ainsi que ceux bénéficiant de l'obligation d'emploi (travailleur reconnu handicapé, victime d'accidents du travail…), ce montant passe à 800€ avec un plafond de 8 000€.
Mais vous avez également le Projet de Transition Professionnelle qui vous permet de bénéficier d’aide à la prise en charge des frais de formation et même de tout ou partie de votre salaire durant votre temps de formation.
Attention toutefois car ces aides ne couvrent pas forcément toutes les dépenses et charges que vous allez engager. Certains organismes prennent en charge la totalité du salaire, des coûts pédagogiques et des frais de déplacement pour mener à bien sa formation, d’autres n’attribuent qu’une participation forfaitaire, laissant parfois un reste à charge important.
Vous aurez alors besoin de mettre la main à la poche soit en piochant dans vos économies, soit en sollicitant un prêt bancaire.
Si vous arrivez à suivre une formation sur votre temps de travail, la majorité des coûts seront pris en charge par votre employeur.
Vous l’aurez compris, vouloir se reconvertir nécessite donc un réel investissement financier mais bien mené, le jeu en vaut réellement la chandelle.
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