Mais qui dit formation dit investissement financier. Heureusement, de nombreux moyens existent pour vous accompagner dans la prise en charge de la validation des acquis. Découvrez ces modalités de financement.
La VAE : outil de progression sociale
En France, d’après l’INSEE, parmi les jeunes sortis de formation initiale entre 2013 et 2015, 13 % sont peu ou pas diplômés, détenant au plus le diplôme national du brevet. Ce manque de qualification limite fortement la progression professionnelle au cours de la vie.
Afin de favoriser l’évolution professionnelle, la validation des acquis peut être considérée comme un outil précieux d’évolution sociale car toute action de formation est un moyen de favoriser sa montée en compétences et l'optimisation de ses acquis.
Les modalités de financement de sa VAE
Plusieurs modalités de financement sont possibles selon qu'il s'agit d'une initiative de son employeur ou d'une démarche individuelle.
Si la VAE est à l'initiative de votre employeur
Votre employeur peut de lui-même prendre l'initiative de vous proposer une Validation des Acquis de l’Expérience au travers du plan de développement des compétences.
Le temps de formation est alors considéré comme du temps de travail effectif ce qui permet de maintenir votre rémunération et votre protection sociale durant cette période.
Considérée comme une action de formation, la VAE peut être financée directement par votre employeur qui prend ainsi en charge : les frais concernant l'examen du dossier de candidature, la préparation du candidat, le transport, les repas et, le cas échéant, l'hébergement, l'organisation de la session de validation ainsi que la rémunération.
Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent prétendre à une prise en charge financière par l'opérateur de compétences tandis que dans les entreprises de plus de 50 salariés, les frais sont à la charge de l'employeur.
Lorsque la VAE est financée par votre employeur dans le cadre du plan de développement des compétences, les actions de formations font l'objet d'une convention entre l'entreprise, le salarié et le(s) organisme(s) intervenants.
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Si la VAE est à l'initiative du salarié
Mobilisation du CPF (compte personnel de formation)
Afin de sécuriser votre parcours professionnel, vous pouvez, de votre propre initiative, solliciter une validation des acquis de l'expérience.
Dans ce cas, vous pouvez mettre à profit votre compte personnel de formation (CPF) et suivre l’action d’accompagnement à la VAE en dehors de votre temps de travail ou pendant. Dans le premier cas, votre rémunération n’en sera pas affectée puisque vous ne vous absentez pas de votre poste de travail.
Dans le second, la préparation s'accomplissant durant le temps de travail, vous conserverez votre rémunération. Mais attention, vous devrez, au préalable, obtenir l’autorisation de votre employeur.
La prise en charge financière est assurée par l’Opérateur de compétences (Opco) dont relève votre entreprise mais dans le cas où le montant disponible ne soit pas suffisant, l'employeur ou le salarié peuvent renflouer le CPF.
Congé pour validation des acquis
Le salarié qui s'engage, de sa propre initiative, dans un projet de VAE peut solliciter un congé spécifique d'une durée de 48h : le Congé de validation des acquis de l'expérience (ou congé de VAE). Cette durée peut être augmentée par convention ou accord collectif.
Le but de ce congé est de permettre au salarié d'optimiser sa préparation et de se présenter à la session de validation. Pris sur le temps de travail, l'employeur ne peut le refuser mais il est autorisé à le différer.
Les Opacif ne prenant plus en charge les frais de procédure et d’accompagnement à la VAE depuis le 1er janvier 2019, le salarié peut financer lui-même ce type de congé, en mobilisant par exemple son CPF ou en sollicitant la contribution de son entreprise.
Autofinancement
Si votre financement est refusé ou n’est que partiel, vous devrez alors apporter le complément de financement requis. Vous pourrez également demander une participation à votre employeur mais il n’a pas d’obligation d’accepter.
Si la VAE est à l'initiative du demandeur d’emploi
Prise en charge par la Région
Afin de favoriser le retour à l’emploi, de nombreux Conseils Régionaux participent au financement de la VAE des demandeurs d’emploi (indemnisés ou non) par le biais d’un "Chéquier VAE", "Pass VAE" ou "Passeport VAE".
Prise en charge par France Travail (anciennement Pôle Emploi)
Les conseillers de France Travail peuvent vous le proposer mais vous pouvez également choisir de vous lancer par vous-même dans une démarche de VAE. Dans ce cas, France Travail peut compléter les financements régionaux.
Mobilisation du compte personnel de formation (CPF)
Lorsque vous êtes demandeur d’emploi, votre CPF n’est plus alimenté mais vous pouvez utiliser les droits acquis pendant que vous étiez en activité.
Vous pouvez entamer l’action d’accompagnement à la VAE sans avoir à obtenir l’autorisation de votre conseiller France Travail, néanmoins vous devez l’en informer.
Si la VAE est à l'initiative du travailleur non-salarié
Les travailleurs non-salariés bénéficient également d’un droit à la formation grâce aux contributions spécifiques qu’il verse au titre des actions de formation professionnelle continue. Ils bénéficient donc comme les autres de la possibilité de mener des actions liées à la VAE.
Pour financer les frais liés à une VAE, vous devez vous adresser au fond d’assurance formation (FAF) qui gère votre contribution.