De nombreux électriciens choisissent de créer leur propre entreprise afin de profiter de plus de liberté et pour mieux gagner leur vie.
Mais comment devenir électricien à son compte ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Est-ce possible de créer une entreprise d'électricité sans diplôme ?
Vous obtiendrez toutes les réponses à ces questions, et bien plus encore, en lisant notre guide complet !
Étape 1 : suivre une formation d’électricien
Pour devenir électricien à votre compte, vous devez être titulaire d'un diplôme ou titre dédié aux métiers de l’électricité, comme par exemple :
- le CAP électricien
- le CTM Installateur en équipements électriques
- le TP Electricien d'équipement du bâtiment
- le BP Electricien
- le Bac pro Métiers de l'électricité et de ses environnements connectés (MELEC)
- le TP Technicien d'équipement et d'exploitation en électricité
- …
Si vous ne possédez pas de diplôme, vous pouvez tout de même vous installer à votre compte à condition de justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans en tant qu’électricien.
Si vous créez une entreprise d’électricité à plusieurs, la qualification professionnelle doit être détenue par au moins un des associés qui doit être présent dans le lieu d’exercice de l’activité.
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Étape 2 : posséder des certificats obligatoires
Obtenir une habilitation électrique
Certains travaux d'électricité nécessitent une habilitation spécifique. En tout, il en existe 8 : B1, B1V, B2, B2V, BR, BE essais, BC ou H0.
Pour obtenir une habilitation électrique, il faut suivre une formation théorique et pratique.
Voici la signification pour chaque habilitation électrique :
- B : installation basse tension
- C : chargé de consignation
- E : vérification, essai
- H : installation haute tension
- N : travaux de nettoyage sous tension
- P : installation de panneaux photovoltaïques
- R : chargé d’interventions générales (basse tension)
- S : chargé d’interventions élémentaires (basse tension)
- T : travail sous tension
- V : travail au voisinage
- X : opérations spéciales
- 0 : travaux non électriques
- 1 : travaux électriques
- 2 : chargé de travaux électriques
En tant qu'électricien, vous devrez également respecter les normes et réglementations en vigueur comme la norme NF C 15-100 et la réglementation RT 2012. Les législations et normes électriques évoluant régulièrement, il est important de vous tenir informé, voire de suivre une formation adéquate si nécessaire.
Obtenir la carte BTP
Pour travailler sur un chantier, vous devez obligatoirement obtenir la carte d’identification professionnelle du BTP.
Si vous envisagez de recruter des salariés, vous devrez vous-même faire une demande à chaque nouvelle embauche.
La demande de carte BTP s’effectue en ligne, sur le site portail.cartebtp.fr.
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Étape 3 : réaliser un business plan
La réalisation d’un business plan est essentielle avant de vous lancer à votre compte en tant qu’électricien.
Ce document doit inclure une présentation détaillée de votre projet, l’étude de marché, la stratégie commerciale ainsi que des prévisions financières sur les premières années d'activité.
Le business plan vous permettra de
- valider l’existence d’une demande suffisante, par rapport au nombre d’électriciens déjà implantés dans la zone géographique visée
- fixer vos tarifs d’intervention (en moyenne : 40€ pour le changement d’une prise électrique, 200€ pour la pose d’un tableau électrique)
- lister les éléments nécessaires pour démarrer votre activité (véhicule utilitaire, pinces, appareil de mesure électrique, rainureuse…)
- choisir la forme juridique la plus adaptée à votre entreprise
- connaître le chiffre d’affaires minimum pour vivre de votre activité
- …
Étape 4 : choisir votre statut juridique et accomplir les formalités de création
Le choix du statut juridique est une étape importante pour tout entrepreneur qui souhaite créer une entreprise d’électricité. Il impacte notamment vos choix en matière d’imposition des bénéfices et de régime social.
Si vous vous lancez seul, vous pouvez opter pour une micro-entreprise (à condition de ne pas dépasser 77 700€ de chiffre d'affaires), une entreprise individuelle, une EURL ou une SASU.
Au contraire, si vous envisagez de vous associer à d’autres professionnels du bâtiment (électricien, plombier, couvreur…), vous devez vous orienter vers la création d’une SARL ou d’une SAS.
Après avoir choisi votre statut juridique, vous devez procéder à l'immatriculation de votre entreprise ou société. Vous devez en faire la demande sur le site internet du guichet des formalités des entreprises. Pour une entreprise individuelle ou une microentreprise, elle doit être effectuée au plus tard dans les 15 jours qui suivent la date de début d'activité.
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Étape 5 : souscrire les assurances obligatoires
En tant qu'électricien indépendant, vous devez obligatoirement souscrire certaines assurances pour protéger votre clientèle et vous-même en cas d’accident ou de défaut de conformité sur un chantier.
- La garantie décennale : elle couvre les vices et les dommages pouvant affecter la solidité d’un ouvrage et de ses équipements indissociables, ou le rendre inhabitable ou impropre à son usage. Elle s’applique pendant 10 ans à compter de la réception des travaux.
- La garantie biennale : elle couvre les dommages qui affectent les éléments d’équipement de l’ouvrage (disjoncteurs, armoires électriques, prises…). Elle s’applique pendant 2 ans à compter de la réception des travaux.
- La garantie de parfait achèvement (GPA) : couvre tous types de désordres apparaissant dans l’année qui suit la réception des travaux, tels que les vices cachés et les défauts de conformité.
- La responsabilité civile professionnelle (RC Pro) : elle couvre les dommages matériels ou corporels causés à un tiers par vous-même ou par vos collaborateurs
Généralement, toutes ces garanties sont regroupées dans un contrat global d’assurance multirisque professionnel.
Dans le cadre de votre activité, vous avez par ailleurs l'obligation d'assurer tous vos véhicules professionnels.
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